Thursday, August 22, 2013

The Queenship of Blessed Mary




With the certainty of faith we know that Jesus Christ is king in the full, literal, and absolute sense of the word; for He is true God and man. This does not, however, prevent Mary from sharing His royal prerogatives, though in a limited and analogous manner; for she was the Mother of Christ, and Christ is God; and she shared in the work of the divine Redeemer, in His struggles against enemies and in the triumph He won over them all. From this union with Christ the King she assuredly obtains so eminent a status that she stands high above all created things; and upon this same union with Christ is based that royal privilege enabling her to distribute the treasures of the kingdom of the divine Redeemer. And lastly, this same union with Christ is the fountain of the inexhaustible efficacy of her motherly intercession in the presence of the Son and of the Father.

Without doubt, then, does our holy Virgin possess a dignity that far transcends all other creatures. In the eyes of her Son she takes precedence over everyone else. In order to help us understand the preeminence that the Mother of God enjoys over all creation, it would help to remember that from the first moment of her conception the holy Virgin was filled with such a plenitude of grace as to surpass the graces enhancing all the saints. Recall what our predecessor Pius IX, of blessed memory, wrote in his Bull Ineflabilis Deus: "More than all the angels and all the saints has God ineffable freely endowed Mary with the fullness of the heavenly gifts that abound in the divine treasury; and she, preserving herself ever immaculately clean from the slightest taint of sin, attained a fullness of innocence and holiness so great as to be unthinkable apart from God Himself, a fullness that no one other than God will ever possess."

Spurred on by piety and faith, may we glory in being subject to the rule of the Virgin Mother of God; she bears the royal sceptre in her hand, while her heart is ever aflame with motherlove. [Excerpted from Pius XII, Ad Caeli Reginam]


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Our Lady's Queenship is the complement to last Thursday's celebration of her Assumption into Heaven.  Here is the homily of the annual celebration at the Grotto of Our Lady of Lourdes, Vanier, along with a selection of photos taken on the occasion by Paul Lauzon:


La Grotte de Notre-Dame-de-Lourdes, Ottawa, ON
Solennité de l’Assomption—15 aout, 2013

L’ASSOMPTION: DIEU DIT « OUI » AU « FIAT » DE MARIE
[Apocalypse 11,19; 12,1-6, 10 [Psaume 45]; 1 Corinthiens 15,20-26; Luc 1,39-56]

Dear brothers and sisters in Christ,
Chers frères et sœurs dans le Christ,

Nous célébrons ensemble les merveilles que le Seigneur a faites pour la Vierge Marie. L’Église nous donne, en cette Année de la foi, de contempler encore une fois le mystère de l’Assomption. L'Église a proclamé la définition solennelle de l'Assomption de Marie en 1950. Cependant, le Saint Esprit a révélé progressivement cette vérité aux chrétiens depuis près de 2000 ans.

L'Assomption est la plus ancienne fête de Notre-Dame. Après la construction de l'église du Saint-Sépulcre en 336, les habitants de Jérusalem commencèrent à commémorer les évènements de la vie du Christ et rapidement on a rendu hommage à sa mère. Le tombeau de la Vierge était près de la montagne de Sion, où demeurait la communauté chrétienne. C'est là où Marie s’était «endormie», où elle est décédée. Les fidèles de l’époque y ont célébré la fête de la mémoire de Marie.

Pour un certain temps, cette fête était célébrée seulement en Palestine. Plus tard, on l'a étendue à toutes les églises de l'Orient. Au septième siècle, à Rome, on parlait du « Sommeil » (ou la Dormition) de la Mère de Dieu, une désignation que les chrétiens orthodoxes orientaux ont conservée jusqu'à nos jours. Quand elle fut introduite en Occident, la fête prit le nom de l'Assomption, soulignant ainsi que Marie avait été prise, corps et âme, au ciel quand elle a quitté cette vie.

Lorsque les évêques du monde méditerranéen se sont réunis à Constantinople en 451 pour le Concile de Chalcédoine, l’empereur a demandé au Patriarche de Jérusalem de lui apporter les reliques de Marie afin qu’elles soient déposées dans le Capitole. Le Patriarche a répondu qu’il n’y avait aucune relique de Marie à Jérusalem. Il déclara : « Marie est morte en présence des apôtres ; mais plus tard, lorsqu’on a ouvert sa tombe, on l’a retrouvée vide. Les apôtres ont alors conclu que le corps avait été emporté au ciel. »

Au VIIIe siècle, saint Jean Damascène dans l'un des sermons qu'Il prononça au tombeau de Marie dit : « Bien que son corps a été déposé dans la tombe suivant la coutume, il ne séjourne pas dans la mort et n'est pas détruit par la corruption. Vous avez été emporté dans votre demeure céleste, Ô Notre-Dame, vous êtes vraiment Reine et Mère de Dieu. »


En 1950, dans la Constitution apostolique Munificentissimus Deus, le pape Pie XII a déclaré que l'Assomption de Marie est un dogme de l'Église Catholique. Il a écrit : « Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. » Avec cela, l'ancienne croyance en l'Assomption est devenue la doctrine catholique. L'Église l’a déclaré une vérité révélée par Dieu.

The Assumption of Mary and the Ascension of Christ may sound similar, and they both involve their bodies rising to heaven, but there are important differences. Christ ascended on his own power, so to speak, whereas the Blessed Virgin was drawn up body and soul at the end of her earthly life by God. The Ascension is described in biblical accounts, whereas the Assumption was declared by Pope Pius XII to be revealed dogma in 1950, based on early Church writings, sacred art, and almost 2000 years of popular devotions. As the Ark of the New Covenant (Revelation 11.19), whose womb carried God-become-man, God saw it fitting to preserve Mary’s body from corruption.

Le texte de l’Apocalypse qui a ouvert la Liturgie de la Parole ce soir parle d’une femme enceinte qui a « le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles ». L’Église réfère ce texte à la Vierge Marie qui donna naissance à Jésus, appelé à devenir « le berger de toutes les nations ». Marie, après avoir transmis la vie humaine à son fils, l’a accompagné tout au long de sa croissance, puis l’a soutenu durant sa vie publique. Elle a vécu avec lui les jours de sa passion et elle était là à l’heure de sa mort sur la croix. Il était donc normal qu’elle soit « élevée » auprès de lui dès le moment de sa mort.

La première lettre de Paul aux Corinthiens nous a rappelé que le Christ « est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité ». Après lui, il y eut donc Marie, et après elle il y aura une multitude de gens que nous ne pouvons pas dénombrer. La place privilégiée accordée à Marie dans le cortège des ressuscités doit être comprise à la lumière de sa mission et du spécial amour que Dieu a eu pour elle. La présence de Marie dans la gloire avec son corps et son âme renforce notre foi et notre espérance en notre propre résurrection.

L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle que le mystère central de la vie et de la personne de Marie est sa maternité divine. Elle avait la plénitude de la grâce dès le premier instant de son existence, complètement épargnée de tout péché. Dieu lui destina le rôle sublime de Mère du Sauveur. La Sainte Vierge a répondu à l'appel de Dieu par un oui total, sans réserve : « Je suis la Servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » (Luc 1 ,38)

Nous soulignons, cette année, le 155e anniversaire des Apparitions de la Sainte Vierge à Lourdes. Bernadette Soubirous était illettrée et âgée d'à peine 14 ans. Elle appelait celle qui lui apparaissait : « La Belle Dame ». Notre-Dame s’était présentée à la jeune Bernadette en lui disant : « Je suis l'Immaculée Conception ». Marie venait ainsi confirmer ce dogme proclamé quelques années auparavant.

Les fêtes chrétiennes ne sont pas seulement la commémoration d'événements historiques. Elles ne nous tournent pas seulement vers le passé. Ces fêtes que l’Église nous invite à célébrer nous tournent aussi vers le présent et l'avenir. Elles nous donnent de regarder notre propre relation avec Dieu. Nous devons faire nôtre le Magnificat, que Marie proclame dans l'Évangile d'aujourd'hui. L'Assomption nous tourne vers les réalités du ciel. Cette fête nous donne l'espérance que, par la grâce de Dieu, nous la retrouverons un jour, nous aussi, dans la gloire.

L'Assomption complète parfaitement l'œuvre de Dieu. Il ne convenait pas que le corps qui a donné vie à Dieu-fait-homme lui-même subisse la corruption. L’Assomption couronne tout ce que Dieu a accompli en Marie alors que prend fin son pèlerinage sur la terre et que s’ouvre pour elle l’éternité.

Dear brothers and sisters in Christ, let us rejoice in God’s crowning of Our Blessed Mother’s life with her elevation to heaven, particularly in this peaceful place that reminds us of Our Lady’s apparitions at Lourdes. May we see in this Solemnity the pledge of our own future—that of dwelling intimately with God forever.

Chers frères et sœurs dans le Christ, réjouissons-nous en Dieu du couronnement de la vie de la Vierge Marie, notre Mère. Par son élévation au ciel, nous voyons à quoi nous sommes appelés : vivre éternellement dans l’intimité de Dieu.

   

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