Monday, October 26, 2009

RED MASS FOR CATHOLIC LAWYERS, JUDGES


Yesterday at the 10:30 Eucharist in Notre Dame Cathedral Basilica, members of the St. Thomas More Lawyers Guild and representatives of the legal profession and judiciary were present in the sanctuary.

Last year's service was at the Noon Mass and so was predominantly in English; this year at the francophone liturgy, most of the readings, prayer and the bulk of the homily were in French.

MESSE ROUGE – SOCIÉTÉ JURIDIQUE SAINT-THOMAS-MORE, 30e dimanche du temps ordinaire (B) – 25 octobre 2009 - Basilique-Cathédrale Notre-Dame, Ottawa, ON; [Textes : Jérémie 31, 7-9 (Psaume 125/126); Hébreux 5, 1-6; Marc 10, 46b-52]

A warm welcome to the jurists and lawyers who have come for this Mass to invoke the enlightenment of the Holy Spirit on the judiciary for the new Michaelmas sessions. The colour red of the concelebrants symbolizes the Holy Spirit (just as red is worn on Pentecost).



Lorsque l’artiste a voulu personnaliser la Justice, il a créé la statue d’une femme, yeux bandés et tenant une balance à la main : la Justice, impartiale, ne faisant pas acception des personnes. Or en ce dimanche où nous soulignons la Rentrée judiciaire, l’évangile nous présente Jésus rendant la vue à un aveugle qui a un nom, Bartimée.

En Marc, cet épisode est situé après que Jésus ait annoncé à trois reprises à ses disciples sa mise à mort prochaine. Et les versets qui suivent relatent l’entrée triomphale à Jérusalem que nous lisons le Dimanche des Rameaux.

Si vous vous souvenez bien, l’évangile des six derniers dimanches, nous a fait découvrir qu’il est humainement impossible de « marcher à la suite de Jésus » : il faut en effet perdre sa vie, tout quitter, être fidèle à l’engagement du mariage, prendre la dernière place…

Recalling the gospel of Mark read these past six Sundays, we recall the challenge of Jesus to follow him “on the way”. This is a constant struggle as we learn to accept the teaching of Our Lord on poverty and the use of riches, as well as on power and honour. We also resist Jesus’ teaching on marriage and divorce, the family and our children—as well as all other relationships that need to be purified by the Paschal Mystery. We discover ourselves to be like Bartimaeus the blind man, spiritually blind and in need of Christ’s healing and illumination.

Dans la Bible, l’aveugle est l’image même de la pauvreté puisqu’il dépend des autres pour tout. L’homme assis au bord de la route se rend compte qu’une foule bruyante passe. Il apprend qu’elle accompagne Jésus de Nazareth. Il a entendu parler de cet homme qui a guéri des malades. Il veut attirer son attention. Et sa seule façon de se faire remarquer est par la voix – il crie. Et la foule veut le faire taire.

Malgré les bruits ambiants, malgré les tentatives de le réduire au silence, Jésus a entendu le « kyrie, eleison » de Bartimée. Il arrête sa marche et il demande aux disciples de l’appeler, ceux mêmes qui ont voulu le faire taire. Tout appel de Jésus passe par la médiation de l’Église.

Le dialogue qui suit peut paraître superflu : « Que veux-tu que je fasse pour toi? » N’est-ce pas évident? L’homme est aveugle! « Rabbouni, Maître, que je voie. » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. »

Nous ne sommes pas ici en présence d’un simple miracle de guérison. Pour Marc, toute la scène est baptismale et le vocabulaire utilisé le confirme. Les gens ont dit à Bartimée : « lève-toi », mot grec qui se traduit aussi par « éveille-toi », « ressuscite! » Et bien que la question de Jésus puisse paraître étrange, elle souligne que le candidat doit faire sa profession de foi personnelle. Le baptême, au temps de Marc, était appelé « l’illumination », le sacrement de l’ouverture des yeux.

Marc rappelle le rôle du disciple : suivre Jésus. Vous l’avez remarqué sans doute, après que l’homme eut recouvré la vue, Jésus lui dit : « Va… » Or voilà que « celui-ci se mit à suivre Jésus sur la route ». Au lieu d’aller, il vient. Tout laisse croire qu’il le suivra jusqu’à Jérusalem, lieu de sa passion et de sa mort.

Mark saw in Bartimaeus the type of the real believer: ignoring threats, he calls Jesus to his help and leaps towards him when Christ calls. As soon as he can see, he follows Christ on the road towards his passion. For the evangelist as for each and every Christian, baptism is truly the passage from blindness to sight, from darkness to light.

Dans la première lecture, tirée du prophète Jérémie, nous avons entendu ce cri : « Seigneur, sauve ton peuple! » Et Dieu promet de faire revenir son peuple. Ce verbe a un double sens : revenir de captivité et revenir vers le Seigneur, comme à un père retrouvé. Ce second sens est toujours d’actualité pour nous.

La lettre aux Hébreux nous présente le Christ, grand prêtre choisi par Dieu, établi comme intercesseur, comme avocat auprès du Père pour tous les hommes et les femmes accablés d’épreuves. En Jésus nous découvrons le modèle parfait de celui qui écoute, qui entend, et qui donne voix.

In the second reading from the Epistle to the Hebrews we are urged to cling to the truth that Jesus is our advocate, the one who always pleads our cause as he intercedes for us at the right hand of the Father.

En effet, Jésus interpelle Bartimée à demander. Il respecte celui au service duquel il se met. Il lui révèle qu’il a déjà en lui les clés de sa propre guérison – sa foi.

Notre assemblée est composée de personnes qui viennent de partout : fidèles de tous âges et de nombreux pays, hommes et femmes engagés dans le processus judiciaire pour défendre les droits et la dignité des personnes, l’intégrité de la société, l’épanouissement des valeurs partagées.

Nous avons toujours parmi nous des catégories de gens qui ne réussissent pas à se faire entendre. Et des gens qui veulent les faire taire.

En ce dimanche d’octobre, Jésus me demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi? » Quelle sera ma réponse?

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